A quelques détails près,

Bèt à fé va de surprise en surprise, en découvrant qu’il existe des insectes qui se ressemblent parfois mais qui ne sont pas les mêmes lorsqu’on les observe de plus près !

Voici son nouveau récit.

Me promenant de nouveau sur la plage, mais cette fois-ci vers Madiana, je pensais avoir retrouvé les punaises rouges que j’avais rencontrées à Sainte-Luce, l’année dernière, les Dysdercus delauneyi. En me posant sur un catalpa, je voyais de nombreux points rouges et noirs s’agiter de partout, sur le tronc, sous les feuilles, sur les fruits…

J’allais donc saluer ces connaissances, mais à ma grande surprise, elles m’annoncèrent qu’il y avait erreur sur la personne. Elles n’étaient pas des Dysdercus delauneyi, mais des Dysdercus andreae ! Je ne comprenais pas pourquoi, alors qu’elles se ressemblaient tant.

Punaises Dysdercus-Auteur P-D LUCAS-Madiana-Schoelcher-avril 2015
Une punaise adulte sur des feuilles de catalpa.
Punaises Dysdercus-Auteur P-D LUCAS-Madiana-Schoelcher-avril 2015
Jeunes punaises

Mais en faisant un peu plus attention, j’ai pu jouer au « jeu des 5 erreurs », car une Dysdercus delauneyi est apparue sur le catalpa :

Punaises Dysdercus-Auteur P-D LUCAS-Madiana-Schoelcher-avril 2015
Adulte de Dysdercus delauneyi
Punaises Dysdercus-Auteur P-D LUCAS-Madiana-Schoelcher-avril 2015
Adulte de Dysdercus andreae

1- J’ai pu observer que le corps de la première était noir et rouge, alors que celui de la seconde était noir, rouge et blanc.

2- Il y avait beaucoup moins de noir sur les ailes de la seconde et deux points noirs sur la partie rouge.

3- Une grande croix blanche était bien visible sur le dos de D. andreae!

4- Les pattes de D. delauneyi étaient rouges, celle de D. andreae étaient noires.

5- Enfin, des antennes noires et blanches pour l’une, toutes noires pour l’autre.

Il ne s’agissait donc pas du même insecte, même si j’avais devant moi deux punaises.

Elles m’expliquèrent alors qu’elles étaient bien deux espèces différentes, mais qui cohabitent parfois ensemble sur les végétaux qu’elles consomment. Je comprenais alors qu’il faut faire bien attention lorsqu’on observe les insectes , car tous les détails comptent, pour ne pas se tromper sur leur identification! Surtout qu’il existe beaucoup d’espèces d’insectes en Martinique.

Punaises Dysdercus-Auteur P-D LUCAS-Madiana-Schoelcher-avril 2015
Dans les catalpas, un festin attend les Dysdercus, avec les fruits de cet arbre.
Punaises Dysdercus-Auteur P-D LUCAS-Madiana-Schoelcher-avril 2015
 Après un bon repas, un lavage du rostre est recommandé !
Punaises Dysdercus-Auteur P-D LUCAS-Madiana-Schoelcher-avril 2015
A l’assaut d’un kapok de fromager pour accéder à la graine qui se trouve à l’intérieur !
Punaises Dysdercus-Auteur P-D LUCAS-Madiana-Schoelcher-avril 2015
Malgré le sable chaud, la jeune punaise n'a pas besoin de tongs pour se déplacer sur la plage
Punaises Dysdercus-Auteur P-D LUCAS-Madiana-Schoelcher-avril 2015
La reproduction des punaises se fait « dos-à-dos »
Punaises Dysdercus-Auteur P-D LUCAS-Madiana-Schoelcher-avril 2015
Ceci, parfois de façon acrobatique !

A partir de maintenant, Bèt à fé fera beaucoup plus attention lorsqu’elle observera les autres insectes afin de mieux les reconnaître et apprendre toujours plus de choses sur eux !

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